Claranor développe les partenariats avec les constructeurs de machines
Un article Tiziano Polito – Usine Nouvelle 25 Mars 2022
« Le spécialiste de la lumière pulsée travaille sur des modules de décontamination compacts, plus faciles à intégrer sur les machines de conditionnement. Il vient de conclure des accords allant dans ce sens avec Thimonnier, R.Laurent et Primoreels.
Travailler plus en amont avec les constructeurs de machines de conditionnement afin que leurs équipements soient conçus de manière à accueillir les modules de décontamination à la lumière pulsée : tel est le sens de la démarche que Claranor vient d’engager avec trois d’entre eux, Thimonnier, R.Laurent et Primoreels.Par ce biais, le spécialiste de la décontamination vise à faciliter l’emploi de sa technologie chez les clients finaux, « à éviter – comme le rappelle Isabelle de Forsanz, la responsable de la communication et du marketing de l’entreprise – qu’il faille ensuite modifier la structure de la machine pour l’équiper des moduleset des capotages optiques ». Et de préciser, : « De cette manière, les équipements peuvent être vendus déjà équipés, dans le cadre d’une offre clé-en-main ».
Pour rappel, la lumière pulsée sert à décontaminer les emballages et les bouchons avant le remplissage, grâce à l’action des rayonnements lumineux. Le principal intérêt de la technologie repose sur le fait qu’elle n’utilise pas de produits chimiques,et ne rejette donc pas d’effluents, et qu’elle ne consomme qu’une faible quantité d’énergie.
En se rapprochant de Thimonnier, R.Laurent et Primoreels, Claranor s’est intéressé à un secteur plus en particulier qu’est l’industrie des produits laitiers.
L’objectif est d’éliminer, en cassant leur ADN, les microorganismes qui comme les bactéries ou les moisissures peuvent prendre place sur la superficie des matériaux d’emballages ou dans les anfractuosités du pas de vis d’un bouchage.
Embase et Bouchon
Pour Thimonnier, qui développe des machines d’ensachage près de Lyon, Claranor est intervenu sur une ligne de conditionnement Doypack® de produits laitiers, modèle SF102. Celle-ci est équipée de deux modules compacts qui assurent une décontamination de l’embase et du bouchon.
Avec R.Laurent, qui est spécialisé dans les machines de capsulage, et qui est très présent dans le domaine des laits infantiles, la collaboration repose sur
le développement d’un module de traitement ultra-propre pour couvercles avec ou sans cuillère, comprenant un système de dépoussiérage, un convoyeur à bandes et un module de décontamination. Deux lignes ainsi équipées ont déjà été vendues à l’international, par l’entreprise basée à Pontailler-sur-Saône (Côte-d’Or)) pour un site hollandais d’un laitier français. Deux autres machines sont en production pour une autre unité du même client, en Asie.
Concernant Primoreels, le partenariat est encore plus grand puisque les deux entreprises se sont associées pour intégrer, en natif, une solution de décontamination sur les operculeuses du constructeur danois. De cette collaboration découlent également des économies d’emballage et
une décontamination plus sûre et plus simple. « Pour l’industriel c’est du gagnant-gagnant car il n’aura pas de frais additionnels à supporter du fait de l’intégration des modules, de plus il peut se baser sur des résultats déjà connus en termes de microbiologie, faisant l’économie, là aussi, de coûts de développement supplémentaires »,explique Isabelle de Forsanz.
L’équipementier travaille régulièrement avec d’autres constructeurs, comme Serac, qui emploie ses systèmes sur ses machines de remplissage.
Installé à Avignon (Vaucluse), Claranor réalise un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros avec un effectif de 40 personnes. »